Au Moyen Âge, les abbayes bénédictines justifiaient leur existence par leur isolement du monde. Mais pour survivre, les abbayes devaient échanger des biens ou des services avec leur environnement politique et économique en dehors des murs du monastère. Jérôme Verdoot examine ce paradoxe de la vie monastique à travers l'exemple des moines qui ont vécu à l'abbaye Saint-Pierre de Lobbes (Hainaut, Belgique) du VIIe à la fin du XIVe siècle.